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SOUPAPE DE BALLON


C’est bien la partie du ballon qui est la plus délicate et qui a fait le moins de progrès.

Depuis les ballons de guerre de la Première République, il y a eu beaucoup de formes nouvelles de soupapes présentées, mais on en reste, malgré ces nouveautés, à la vieille soupape à emplâtre de farine de lin. Malgré tous ses défauts, les aéronautes ne se servent que d’elle ; on dirait qu’ils n’ont pas confiance dans les autres systèmes. Cependant elle est bien peu propre ! Cet énorme cataplasme est d’une confection peu ragoûtante. Puis, une fois un coup de soupape donné, il faut à peu près songer à la descente, car elle ne se referme plus hermétiquement, il y a donc une déperdition de gaz rapide qui fait qu’il faut songer à atterrir.

Je propose, pour parer à ce défaut, d’expérimenter l’idée suivante, que je n’ai jamais essayée, ni en grand ni en petit, mais qui me semble être bonne et simple.

Remplacer l’ancienne soupape par un tuyau en étoffe de cinquante centimètres de diamètre pour un ballon de 500 mètres cubes et long de quatre mètres. Un bout de ce tube est cousu au sommet du ballon, à la place où se met la soupape, l’autre extrémité, qui pend au milieu de l’aérostat, est garnie d’un cercle léger en jonc. Qua-