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LE VOL SANS BATTEMENT

A cet appareil, pas de soupape et pas de nacelle. L’aéronaute est pendu à un système de courroie très solide qui lui laisse toute liberté de mouvements.

Afin de procurer une demi-direction, l’aéronaute sera pourvu d’un aéroplane léger lui aussi. La forme de cet aéroplane sera à peu près celle de mon essai n° 3[1] ; seulement, on lui ajoutera une direction horizontale active. Il est un rameur et un planeur. Pour le rendre actif comme rameur, on recouvre la carcasse de l’aéroplane d’un filet en cordonnet de soie à mailles larges de cinq centimètres de côté, bien tendu, et sur ce filet on colle par un des côtés des bandes de papier du Japon de dix centimètres de largeur sur un mètre de longueur. Ces bandes sont fixées par le côté avant, en dessous de l’appareil, sur un centimètre de largeur, les neuf autres sont donc flottants ; ils pendent perpendiculairement. Sur le bord libre de ces bandes on fixe dans un repli de papier des tiges de plumes ébarbées bien fines, bien résistantes. Je m’étais adressé aux rémiges du martinet ; mais, vu la difficulté de se procurer cet oiseau en Europe, les rémiges de pigeon suffiront.

A ces petites barres, on attache un fil de soie, qui va se fixer par l’autre bout à une maille du filet. Le but cherché est d’empêcher la feuille de papier d’atteindre la perpendiculaire, ce qui pourrait faire qu’à un battement par le calme ou vent arrière, elle ne s’applique sur le côté avant, ce qui ne remplirait nullement l’effet cherché. L’ouverture permise par la longueur du fil est de 45 degrés. Collé du côté avant, bord pendant dirigé à l’arrière.

Il est facile de comprendre le mécanisme de ces soupapes. Quand l’aile se relève, toutes ces soupapes sont ouvertes et laissent passer l’air, quand l’aile s’abaisse,

  1. Voir l’Empire de l’air, p. 247 et 248