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LE VOL SANS BATTEMENT

Ces 5.000 kilog. sont eux-mêmes à diviser par 4, puisque la longueur de la patte est 4 fois celle du bras du levier qui l’actionne : soit 625 kilog.

L’appareil qui pèse 500 kilog. est donc enlevé.

Il le sera d’autant plus qu’il y a de fortes économies à faire sur ce poids de 500 kilog. que pèse l’appareil, puis que, chose à noter, son poids diminue à mesure que la vitesse croît, car, alors, l’action de soutènement des ailes entre en fonction et porte de plus en plus, ce qui permet l’enlèvement de l’aéronef de la surface de l’eau, évite le frottement, ce qui fait qu’à fin de course les pattes portent seules sur l’eau.

Voyons maintenant si le récipient pourra alimenter cette course de 14 pas.

Ces pas doivent se produire en 30 secondes.

Les deux premiers sont très lents ; il faut mettre l’aéronef en mouvement ; ils dépensent donc très peu de gaz. Le troisième et le quatrième, qui agissent sur un corps qui se meut, peuvent être plus actifs ; le volume de gaz dépensé est double et ainsi de suite.

Voici les dépenses de ces sept paires de pas :

1-2-5-10-20-30-30 litres de gaz à 20 atmosphères, dont le total fait 98 litres.

Le récipient est donc vidé ; nous avons fait produire 14 pas qui ont dû nous procurer 10 mètres de vitesse à la seconde, ce qui permet aux ailes de porter par le calme absolu.

Le vent serait d’un rapport d’autant plus important pour faciliter l’enlèvement, qu’il serait plus fort. S’il arrivait à avoir 10 mètres de vitesse, l’économie de gaz, au départ, pourrait être complète, puisque sa force, seule utilisée en reculant le centre de gravité, suffirait pour enlever l’aéronef.

Revenons maintenant aux pattes, cet organe si délicat et par conséquent difficile à construire.