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APPAREILS AÉRIENS

acquérir le tour de main juste ; on ne réussira pas du premier coup, mais en procédant avec douceur, en portant successivement, et de plus en plus les pointes en avant, on obtiendra : d’abord un soulagement de l’appareil, puis son enlèvement d’une quantité aussi minime qu’on le voudra, puis, s’enhardissant petit à petit, on s’élèvera davantage, et tout cela progressivement, sans rien brusquer, ni rien risquer.

Il n’y a donc aucun danger, en expérimentant avec prudence ; ceci est indiscutable. Reste à savoir si on s’enlèvera. Si on ne s’enlève pas, le danger n’existe pas et j’ai dit faux ! Si on s’enlève avec prudence, j’ai dit vrai et on ne court aucun danger.

Que ceux qui sont en position de construire cet appareil le fassent, ils n’ont à risquer qu’une perte de temps et d’argent. Il est beaucoup de gens pour qui ces deux pertes sont négligeables, je puis leur assurer, que les oiseaux ne mentent pas, que j’ai bien vu, et qu’ils réussiront.

Voici les détails de cet aéronef.

Cherchons d’abord la machine propulsive, qui procurera à l’appareil ce mouvement en avant de 10 mètres à la seconde, car la question aviation est hors de cause, ou l’Empire de l’Air et le Vol sans battement sont des œuvres creuses et insensées.

A quel moteur nous adresserons-nous ?

Pour répondre il faut auparavant bien se persuader, bien comprendre la nature de l’effort à produire. Ce que nous désirons, c’est faire faire aux pattes palmées une quinzaine de pas au plus ; davantage est inutile. Ce vaste bouclier doit être d’abord propulsé, puis peu à peu non seulement poussé en avant mais soulevé par les pattes. (L’appareil dessiné fig. 31 de l’Empire de l’air, peut produire ces deux effets). Nous y reviendrons au