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APPAREILS AÉRIENS

Il s’agit maintenant de rendre d’autres mouvements impossibles, tels que, par exemple : un transport exagéré des pointes en arrière qui produirait une chute qu’on ne pourrait plus entraver, ou encore un transport excessif des ailes en avant qui ferait tomber l’aéroplane en arrière. On y parvient en attachant à ces deux bambous, non plus des cordes élastiques, mais au contraire de véritables cordes, parfaitement solides, incassables, à triple exemplaire, qui, celles-ci, n’arriveront à être tendues que quand ce mouvement de va-et-vient de l’aile arrivera à l’amplitude extrême qu’on veut permettre. Elles faciliteront en même temps l’intervention des mains. Effectivement, l’aviateur aura devant et derrière lui, une espèce d’échelle dont les bambous formeront les montants ; et les six cordes à l’avant et autant à l’arrière feront les échelons sur lesquels une traction communiquera un mouvement d’avance ou de recul à la pointe des ailes.

Il est clair que toutes ces cordes, élastiques ou non, doivent être réglées comme longueur et comme tension de la manière la plus précise. Le tout doit être d’une solidité à toute épreuve, malgré que nous n’ayons affaire qu’à un appareil d’expérimentation. C’est, au reste, pour cela, que nous nous permettons des ressorts de caoutchouc qui gèlent, qui brûlent au soleil, mais qui cependant sont suffisants pour produire un essai sérieux.

Dans la tension des cordes en caoutchouc, il faut viser à mettre les ailes dans une position telle, à trouver par une série d’expériences préliminaires, que l’aéroplane et sa charge fonctionne bien dans l’espace. Il faut donc que les caoutchoucs, non seulement détruisent par leur tenue les effets de l’attraction, mais aussi la légère action de traînement de l’aile dans l’air.

Il faut, avant de se décider à remplacer le corps qui