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LE VOL SANS BATTEMENT

la hampe d’agave ou le gros bambou au moyen d’une ligature en fer blanc le tenant en position d’une manière absolument rigide. Ce bambou long comme les autres pennes dépasse au contraire en avant d’une longueur d’un mètre. On se sert des deux extrémités de ce bambou pour l’immobiliser au moyen de cordes solides, qui vont s’attacher au loin dans les parties solides de la pointe de l’aile. Il fait donc légèrement l’arc sous le tirant des deux cordes, mais il est devenu absolument rigide, étant fixé au milieu par sa ligature solide en fer blanc fort et vigoureusement soudé et par les deux ou plusieurs cordes qui tirent fortement.

Il y a donc deux bambous pareils que l’aviateur peut toucher en tendant les mains, un à chaque aile. On relie les deux bouts qui dépassent d’un mètre en avant par une corde en caoutchouc grosse comme un porte-plume et les deux bouts d’arrière par un pareil caoutchouc. Ces deux cordes élastiques sont fixées avec une tension étudiée, telle, que ce mouvement en avant ou en arrière des ailes est exactement entravé. Il faut que les ailes pendues verticalement n’accusent pas de mouvement bien sensible, n’obéissent presque pas à la pesanteur. Si un caoutchouc ne suffit pas, cm en met un second, jusqu’à ce qu’on ait entravé complètement la possibilité de ce mouvement.

Les ailes sont donc immobilisées tant qu’elles ne sont attirées que par l’attraction, et c’est ce qui est cherché, mais il faut cependant pouvoir produire des mouvements et en avant et en arrière. On y parvient en attirant ou en repoussant les ailes avec les mains, soit en tenant les tiges des bambous d’arrière, soit en tirant sur les cordes de caoutchouc qui sont tendues transversalement devant et derrière l’aviateur. On trouble donc par sa force personnelle cet équilibre de tension des cordes élastiques.