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AÉROPLANE D’ESSAI


Qu’il est difficile d’être logique dans l’étude de la reproduction du vol des oiseaux ! Il semble à première réflexion qu’en étudiant consciencieusement le volateur, en se persuadant du pourquoi de tous ses actes, sachant, en un mot, le vol théorique comme lui-même, il n’y a qu’à construire un aéroplane reproduisant le type qu’on choisit comme modèle pour être dans la voie qui mène au résultat.

Il n’en est rien. On erre complètement !

Cependant les calculs des tableaux de l’Empire de l’Air nous donnent des chiffres vrais et précis. Nous pouvons choisir et comparer. Notre dévolu est jeté sur le gyps fulvus, et nous trouvons qu’une surface de llᵐl4 correspond au poids de 80 kilogrammes. Nous sommes donc certains de construire un appareil en relation avec l’aéroplane de ce maître voilier, qui vole si aisément, que ses évolutions font rêver, tant elles sont ce que nous désirons reproduire.

Nous sommes dans le vrai, assurément, en donnant à notre aéroplane une surface de 11ᵐ40. Nous avons pour bénéfice la différence qui doit s’établir entre la masse de 7.500 grammes et celle de 80.000 grammes. Je n’ai pu l’établir ; et c’était là une véritable occasion