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APPAREILS AÉRIENS

choterie de l’inventeur. Il est de fait que l’inventeur est un individu bien curieux à étudier ! surtout quand il est peu au courant de la question. Mais laissons cette catégorie dont l’éducation serait un peu longue à faire et adressons-nous à ceux qui sont au fait depuis longtemps du savoir du jour. Adressons-nous à ceux qui ont déjà essayé et maintes fois leurs forces, dont les illusions sont envolées depuis de longues années. Il est probable qu’avec ceux-ci on pourra arriver à former un faisceau d’intelligences diverses, qui, bien uni, s’entr’aidant de leurs savoirs particuliers, arriveront au résultat.

Effectivement, les uns seront les penseurs, les autres les forgerons, ajusteurs, menuisiers, et les aviateurs. Je forge bien mal pour mon compte, la menuiserie que je produis est absolument incorrecte. Une simple soudure me demande l’aide d’un praticien ; et ainsi de suite pour chaque détail. Et il en est pour les autres comme pour moi, puisqu’on prétend que je puis être classé parmi les adroits.

Oui, tous s’entr’aidant, ne se cachant rien, empoignant ensemble ce problème, qui est déjà bien mûr, bien mâché, doivent arriver au résultat.

Il faut l’association, et forcément, car on ne peut pas tout être à la fois. Supposez, ce qui a été une fois, que j’aie entre les mains un appareil, je ne dirai pas parfait, mais à peu près utilisable, qu’en ferai-je, moi qui, certains jours, suis obligé de prendre des précautions pour descendre sans secousse du trottoir sur la chaussée ? Il arrivera ce qui est arrivé, que je détruirai cet appareil pour en construire un plus parfait, ce qui est exact. Seulement, ce nouvel appareil est resté en détresse, faute de... Oh ! pas de réflexions assurément, ni de bon vouloir. Ce simple exemple indique qu’il faut le bien-être, l’aisance, la tranquillité et surtout l’aide d’autrui.