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APPAREILS AÉRIENS

enveloppé de mousseline. Les laisser tomber à terre d’une certaine hauteur et voir de combien le premier arrive à terre avant le second.

Pour les aéroplanes, cette question, quoique ne primant pas, aura cependant besoin d’être étudiée ; elle permettra la pénétration, et par cela même la sustentation. Le bénéfice de vitesse équivaut à un bénéfice de sustentation, à une facilité de se faire porter, par conséquent à une diminution de surface possible ; fait qui est d’une importance capitale puisqu’il amoindrit l’écueil de l’aviation qui est l’envergure.

Envisageons maintenant l’action de la forme des corps.

Toutes les formes ne doivent pas avoir les mêmes facultés de perforation de l’élément aérien. Chez les oiseaux comme chez les poissons, elle varie de la forme générale plate verticale à la tournure plate horizontale en passant par la boule. Exemple : la marouette à grand axe vertical absolument prépondérant : vol à peu près nul. Perdrix, boule allongée, qui stationne bien plus facilement sur terre que dans l’air. Aigles et grands vautours, ayant la poitrine plate, un dos immense, possédant tout à fait la tournure des lutteurs : vol remarquable surtout au point de la station facile dans l’air, du planement lent plutôt que de la vitesse. Enfin, comme type de célérité, une forme particulière parallèle dans deux oiseaux, l’un qui ne vole jamais et l’autre qui ne vole que rarement, mais qui atteignent chacun la plus grande somme de vitesse, l’un dans l’eau et l’autre dans l’air. Ces deux modèles, le grand manchot et l’imbrim sont ainsi établis : deux cônes juxtaposés par leurs bases. Le premier cône, celui formant l’avant de l’être, ayant le double de longueur au moins de celui qui fait l’arrière du corps. A cela joindre un aplatissement de ces deux cônes qui fait que le diamètre