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L’ŒUVRE IGNORÉE DE L.-P. MOUILLARD

tion de M. J. des Longchamps, Consul de France au Caire, certifiant que le colis expédié contenait des objets destinés à un musée rétrospectif, il fallut dépenser trois mois de démarches à Paris pour le dédouanement : un employé d’administration s’était en effet avisé de découvrir de l’aluminium dans les jointures de l’appareil de Mouillard !

À l’Assemblée Générale de la Section d’Égypte de la Ligue Nationale Aérienne, le 7 février 1911, le Président résuma en ces termes toutes les opérations qui précèdent dans son rapport sur l’exercice 1910 :

« Notre Comité croit aussi avoir fait œuvre utile en provoquant la vente aux enchères et en se rendant acquéreur de l’appareil et des documents se rapportant à l’aviation, ayant appartenu à Mouillard, pour les offrir, en votre nom, au Comité Directeur. L’appareil, ainsi qu’un exemplaire du masque de Mouillard, mis gracieusement à notre disposition par M. Léon Gatineau, se trouvent maintenant exposés en bonne place au Musée de la Ligue Nationale Aérienne à Paris.

« J’ajouterai que nous n’avons eu à supporter aucune dépense du chef de cette acquisition, M. Gaillardot-Bey, qui s’était également rendu acquéreur des autres objets de Mouillard, mais étrangers à l’aviation, et qui avait acquitté le montant des enchères au Consulat de France, ayant refusé de se faire rembourser. Je crois devoir l’en remercier en votre nom. »

Il n’était pas inutile que tout ce qui précède fût bien précisé : l’authenticité des documents que nous publions s’y manifeste d’une manière absolue. En outre, on y voit que, si quelque point important de l’histoire de Mouillard pouvait rester obscur, il serait à espérer que M. Gaillardot-Bey, dont la bonne grâce est connue, pût les éclaircir, les papiers en sa possession devant contenir des indications utiles.