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LE VOL SANS BATTEMENT

Il s’en ouvrit à M. Gaillardot-Bey, et il faut savoir gré à celui-ci d’avoir accepté un accommodement.

Il fut convenu, avant la vente, que M. Gaillardot-Bey se porterait acquéreur pour le tout, et que la moitié des frais lui seraient remboursés par la Section d’Égypte, étant entendu que les restes de l’appareil de Mouillard seraient remis à son Président, ainsi que tous les papiers ayant trait à l’aviation. M. Gaillardot-Bey devait garder, dans tout le lot, les seuls papiers ou objets n’ayant aucun lien avec les recherches aéronautiques de Louis Mouillard.

La vente eut lieu le 11 mars 1910. La mise à prix fut faite à quinze francs. Pour une raison inexpliquée, des Arabes poussèrent très légèrement l’enchère, et le tout, papiers, dessins, tableaux, appareil, fut adjugé au prix dérisoire de trente-deux francs ! M. Gaillardot-Bey se fit livrer les deux caisses qui contenaient le tout, et les emporta chez lui, à Koubey, dans la banlieue du Caire, où le triage fut fait deux jours après en présence de MM. Bianchi et Hatt.

Le 30 mars 1910, M. Bianchi annonçait l’envoi à Paris des papiers et de l’appareil recueillis, par la lettre suivante, adressée à M. René Quinton, Président de la Ligue Nationale Aérienne ;


« J’ai l’avantage de vous remettre ci-inclus un bulletin d’expédition d’un colis que je vous adresse, au nom de notre Section d’Égypte, renfermant :

« 1o L’aéroplane de Mouillard ;

« 2o Les documents y relatifs ;

« 3o Le masque de Mouillard en cire vierge, ainsi qu’une réduction de son appareil, qui ont été préparés par M. Léon Gatineau, chirurgien-dentiste, à l’intention de la Ligue ».


Ainsi, vinrent à Paris, les papiers inédits de Mouillard.

Signalons en passant que, en dépit d’une déclara-