Page:Le vol sans battement.pdf/259

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
251
APPAREILS AÉRIENS

masse sera plus importante. Vous aurez un appareil mu par la pesanteur, activé par l’attraction, qui vaincra un courant de 5 mètres.

Ce que nous venons de dire d’un courant remonté de 5 mètres, nous pouvons l’appliquer comme explication à des courants de 6, de 8, de 10, de 12 mètres, etc., en transformant l'appareil.

Si nous chargeons plus à l’avant, le point d'équilibre entre sa chute et le déplacement des centres de gravité et de pression ne concordera qu'avec une vitesse plus grande ; alors le courant d’air surmontable pourra être plus actif. Les 5 mètres de courant remonté pourront être portés à 6, à 8, à 10, à x mètres, presque indéfiniment.

L’abatros semble pouvoir pénétrer un vent de tempête de 25 mètres à la seconde; inutile de dire sans effort, puisque c'est l’attraction qui le meut.

Au delà, les aéroplanes métalliques indiquent des vitesses énormes: un aéroplane à ailes en tôle et à corps de plomb, le tout du poids de 500 grammes et de 5 décimètres carrés de surface, que j’ai expérimenté au désert, a produit l’effet suivant : Abandonné d'environ cent mètres de hauteur, au moyen d’un cerf-volant, il se meut avec une vitesse qui semble être d'au moins cinquante mètres à la seconde. Il devient, par sa vélocité, un appareil très dangereux dont il faut absolument se garer. Cet aéroplane, dans sa marche, semble ne pas ressentir l’action du vent qui est de dix mètres environ de vitesse. Voici donc ce qu'on pourrait appeler de l'aspiration au premier chef.

Chez l'oiseau, aéroplane vivant, à surface variable, l'explication varie suivant le cas.

Si l'oiseau, qui est dans un courant d'air actif, ouvre trop les ailes, porte trop ses pointes en avant, il est enlevé, transporté en arrière et retombe la queue la