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LE VOL SANS BATTEMENT

Ceci est le principe de l’aéroplane charge : en avant, procurant une chute en avant, chute qui est transformée par le pli régulateur et le déplacement des centres de gravité et de pression en une course horizontale.

On peut ensuite essayer des formes diverses. Je me suis offert toutes les formes possibles, depuis le triangle jusqu’au rond, et, dans les formes d’oiseaux, depuis le carré parfait jusqu’à 25 : 1 ; type albatros exagéré. Toutes ces formes ont fonctionné.

Si, au lieu de faire voler cet aéroplane dans l’air calme, nous le faisons se mouvoir dans un courant d’air, cette vitesse est diminuée de la vitesse du courant. Ainsi, nous avons un aéroplane fixe dont l’ordonnée de vitesse utile est de 10 mètres de translation dans l’air calme, si on le fait fonctionner dans un vent de 5 mètres de rapidité à la seconde, il avancera contre le vent régulièrement, toujours, avec une vitesse de 5 mètres tant qu’il y aura de l’espace devant et au-dessous de lui, avec un angle régulier de chute minime : angle qui est particulier à chaque appareil et en relation avec la perfection de sa construction.

Ce n’est point de la théorie... C’est de la pratique. Admettez ou récusez cette loi comme explication de ce fait, il n’en reste pas moins une expérience précise. Au lieu de voir un déplacement du centre de gravité, voyez-y un déplacement du centre de pression de l’air sur l’aéroplane, le fait sera le même ; il n’y aura de changé que la manière d’exprimer ce phénomène. J’ai été amené à le présenter sous cette forme les considérations qui sont exposées au chapitre : Démonstration. Nous nous nous trouvons en face d’un corps pénétrant le courant sans être muni d’appareil propulseur. Répétez l’expérience avec un aéroplane bien fait, disposé pour filer bien droit, et la démonstration se fera devant vos yeux, d’autant plus régulièrement que la