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LE VOL SANS BATTEMENT

Les phénomènes de l’aspiration sont très nombreux. Il y en a qui sont simples et ily en a d’excessivement compliqués.

Etablissons d’abord par quelques exemples des de cas vol aspiré.

Comme j’écris pour les autres et non pour moi, comme il ne me reste d’autre rôle en ce bas monde que de raconter ce que j’ai vu et d’enseigner ce que je sais, comme c’est pour Paris que j’écris, ou pour mes confrères habitant les grandes villes — j’allais dire des caves — tous aviateurs qui en sont réduits à combiner dans leur cerveau des actes de vol, n’ayant rien devant leurs yeux de ce qui compose la splendide Nature, je vais donc retracer pour eux quelques exemples de ce qu’on appelle l’aspiration.

Je prie le lecteur de vouloir bien me suivre. Nous montons sur ma terrasse : c’est un excellent observatoire.

Nous sommes au mois de janvier, il fait un fort vent du Sud, froid comme les bises noires de l’Europe, à secousses violentes. J’ai manqué être renversé. Mon chat Microbe s’est retenu juste à temps pour ne pas tomber ; faits qui indiquent la force du vent.

J’ai là bien pu voir ; j’ai bien étudié ce point de l’aviation qui rend perplexe. Je parle sans l’ombre d’idée préconçue.

Ce sont les milans qui sont les modèles : il y en a constamment en vue.

Les milans, par ce temps et à cette époque de l’année, ont pour objectif de surveiller leur territoire de chasse : l’accouplement est commencé. Quand la femelle est au vol, le mâle la suit de près. Elle reste perchée la moitié du jour sur un point élevé ; pendant ce temps le mâle parcourt la surface qui est son domaine et ne s’en éloigne pas. On peut dire que ces oiseaux ne se perdent