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LE VOL SANS BATTEMENT

fait des considérations générales sur le vol des oiseaux, et y cite de longs passages de l’Empire de l’Air.

À l’occasion de cette conférence, le Docteur Baÿ obtint du représentant de la France au Caire l’autorisation d’exhumer de la cave du Consulat les restes de l’appareil de Mouillard qui y étaient enfermés depuis 1897, et de les faire exposer au pied de l’escalier qui donne accès à la salle des Conférences de l’Institut Égyptien.

Un des assistants, M. Bianchi, Directeur de l’Administration de l’Hygiène Publique au Caire, et Président de la Section d’Égypte de la Ligue Nationale Aérienne, fut vivement impressionné à la vue de ces glorieux restes, dont il ignorait jusqu’alors l’existence. Il s’informa de leur origine, et apprit qu’ils faisaient partie des objets retrouvés après sa mort, chez l’auteur de l’Empire de l’Air.

Il apparut aussitôt à M. Bianchi qu’il n’était pas possible de laisser tomber en poussière, dans l’ombre d’une cave, les souvenirs du Père de l’Aviation. Il demanda, au nom de l’Association qu’il représentait, à être mis en possession de ces restes, dont la place, à son avis, était marquée, à Paris, au Musée Historique de la Ligue Nationale Aérienne.

Le Consul de France fit remarquer que l’on ne pouvait disposer librement d’objets faisant partie de la succession de Louis Mouillard. Une vente aux enchères était pour le moins indispensable. Elle fut décidée, sur les vives instances de M. Bianchi, qui en reçut notification, le 8 mars 1910, par lettre conçue comme suit :