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ETUDES D’OISEAUX

explorateurs d’être des ornithologistes ; une bonne description bien détaillée nous permettra probablement de poser un nom sur un inconnu.

La question poids est aussi pour eux bien difficile. Ils s’en tireront au moyen d’un dynamomètre de 0 à 25 kilogrammes. Cet instrument peut être réduit au volume d’un simple ressort rigoureusement gradué.

Puis, prendre bien exactement l’envergure de l’oiseau, la largeur moyenne de l’aile. On y parvient en notant plusieurs largeurs à des hauteurs de l’aile différentes, et en en prenant la moyenne. Enfin mesure de la pointe du bec au bout de la queue.

Avec ces grandeurs on peut déjà, au moyen de méthodes empiriques, approcher d’assez près la surface exacte de l’oiseau.

Voici la formule dont je me sers au besoin, mais le moins possible.

Surface = Envergure x largeur de l’aile + 1/10 du produit.

S’il était possible d avoir une silhouette de l’oiseau étendu à l’allure vent 0 à la seconde, c’est-à-dire à la tournure qu’il prend quand il vole sans vent, cette feuille de papier deviendrait un point de repère pour l’aviation. Mais c’est probablement trop demander aux explorateurs dont les nombreuses périgrinations s’opposent à ces transports.

Les marins, au contraire, auraient toutes facilités de reproduire l’albatros sous toutes ses allures. Dans ces dessins il est à leur recommander de laisser absolument de côté leur savoir de dessinateur. Ce qui nous fera plaisir c’est le tracé simple, fait avec un crayon tenu perpendiculairement au sujet. Dans cette position il est impossible de se livrer à aucun écart d’imagination ; l’animal a son contour reproduit avec une naïveté qui est la qualité que nous désirons.