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ETUDES D’OISEAUX


Voici quelques mesures que j’ai pu recueillir depuis 1881.

C’est bien peu, je l’avoue, mais je ne chasse plus que très rarement. Elles combleront cependant quelques-unes des lacunes qui existent dans mes tableaux.

Les procédés n’ont pas changé : c’est toujours la mesure totale dans la surface [1].

Il est inutile de dire que j’y ai mis la même bonne foi dans les calculs.

Je me permets cette affirmation, parce qu’il m’est revenu plusieurs fois des signes de scepticisme sur la véracité de ces données. Heureusement, je possède encore une grande partie de ces silhouettes avec leurs calculs à l’appui. Elles ont fortement frappé quelques fervents du vol à la voile qui m’honoraient de leur visite.

Quand on y réfléchit bien, on arrive à penser qu’il est plus difficile d’inventer que d’être véridique. Pour s’en convaincre, on n’a qu’à essayer de crayonner une ombre d’oiseau : là, quelque talent de dessinateur qu’on ait, on sera arrêté net ; et c’est seulement le premier pas. Reste ensuite la donnée ornithologique qu’il ne

  1. Voir page 33 de « l’œuvre ignorée de Louis Mouillard », l’exposé de la méthode de mesure empolyée par l’auteur.