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ETUDES D’OISEAUX

il n’est pas spécial à l’Egypte, j’en ai vu en France, dans la haute Auvergne qui ne leur cédaient en rien comme nombre.

Il va de soi que tout ce monde ailé deviendrait un fléau si les destructeurs étaient absents. Ils n’ont garde d’y manquer ; la place est bien trop bonne, le choix et la quantité ne manquent pas ; aussi toutes les races de faucons sont-elles présentes, depuis le faucon pieds rouges, gros comme un merle, jusqu’au pèlerin, le grand chasseur du Moyen-Age, qui niche en pleine ville tout comme la crécerelle des clochers de nos pays du Nord. Les uns vivent de souris, les autres d’insectes. Les hobereaux font chaque soir un repas copieux avec les grosses nyctinomes qui nous arrivent des grottes du désert. Le petit aigle et l’aigle impérial viennent aussi nous rendre visite ; il y en a quelques couples autour de la ville, ce qui fait qu’ils passent assez souvent sur nos têtes. Les poules les distinguent très bien des perpétuels milans dont elles ne s’effarouchent guère. Quand, au contraire, l’aigle passe, toute la volaille affolée rentre sous le plus proche couvert qu’elle rencontre, serait-ce même un magasin.

Je ne dirai rien du milan ni de la corneille, il en a été assez parlé dans ces ouvrages.

Il y a cependant un corbeau autre que la corneille mantelée, qui est intéressant par son genre de vol. Comme il vient souvent dans les faubourgs, il a rang de citadin.

Je trouve dans mes études une note sur lui, la voici :

Pyramides. 14 mars 1886.

J’ai vu dans cette promenade trois oiseaux intéressants.

Le petit aigle fondant sur un renard que je venais