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OISEAUX DU CAIRE


Je viens de voir une centaine de pélicans passant sur la ville et allant du Sud au Nord.

Quelle majesté dans la translation ! J’en suis encore tout ému.

Un aviateur qui a cinq minutes ce spectacle sous les yeux se remet tout de suite à l’ouvrage ; les refroidis, les endormis sont secoués par cet exemple.

Le temps est calme en bas : là-haut, par 200 mètres où ils sont, il doit y avoir une légère brise, quelque chose comme 5 à 10 mètres, et cela suffit pour supporter sans effort cette tonne de chair et de plume.

C’est tout à fait le grand vautour qui avance, il ne lui cède que peu comme régularité de marche.

Il semble que rien ne doit être facile comme la reproduction du mouvement. Aucun battement. Ils sont restés en vue dix minutes au moins, et entre tous je n’ai pas aperçu un seul coup d’ailes.

Ils ont l’air d’aller loin. C’est au moins aux grands lacs des bords de la mer qu’ils se rendent : soit environ 150 kilomètres qu’ils ont encore à produire. Ils y seront dans deux ou trois heures.

Le vautour et le pélican sont deux grands professeurs du genre de vol que nous voulons reproduire. Ni cahot, ni secousse, rien que du vulgaire avancement, sans