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LE VOL SANS BATTEMENT

N’y aurait-il pas d’autre famille d’oiseaux qui pourrait nous faire penser aux vautourins, car il n’y a pas à douter que ce soit par eux que soit venue cette transformation. Oui, deux familles d’oiseaux marins : les pelicanidés et les procellarinés ont comme eux un signe commun : le bec onguiculé. Ce seul lien a son importance. Le bec et la charpente osseuse ne se déforment pas facilement. Les éleveurs qui font de la sélection en savent quelque chose ; ils se sont heurtés contre la difficulté de la déformation du squelette et estiment qu’elle est le changement qui demande la plus grande dépense de temps.

L’albatros et le procellaria ont tout à fait des têtes de vautourins. Tous ont un onglet particulier au bout du bec ; c’est cette espèce de griffe qui est la pointe du bec du canard. La cire est prépondérante dans les becs de ces oiseaux, l’onglet n’en occupe qu’une faible partie, et arrive à son moindre développement chez le pélican, où il revêt la forme d’un petit appendice minuscule situé au bout d’une immense cire.