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L’ŒUVRE IGNORÉE DE L.-P. MOUILLARD

ment, première partie, chapitre I), il écrit au sujet du grand vautour d’Afrique, le Gyps fulvus, quelques phrases : dont voici la traduction littérale :


« Mais dès que la brise du matin commence à éventer le jour, le gyps se réveille et des envies de déjeuner soupirent en lui. Du fond du précipice, il se lance dans l’espace, et est tout de suite en pleine action de vol à voile.

« Il glisse sur ses ailes rigides, passe en dévrivant des orbes et s’élève à une grande hauteur. Il guette les plus petits oiseaux volant à plus basses altitudes, et dès que ceux-ci ou quelque frère vautour ont découvert le chameau ou le cheval mort, il va en prendre sa part.

« Mais ici — dit Mouillard — je ne peux pas mieux faire que de me citer moi-même puisque le Vol sans battement n’est pas encore publié, et que j’y ai décrit la scène aussi bien que je la connais ; je dis : (Suit la description de la scène que l’on trouvera plus loin aux pages 141 et suivantes).

« L’article du Cosmopolitan est d’une clarté merveilleuse et dut être d’une excellente vulgarisation. La compréhension de tous les points qu’il envisage est nette, aisée pour les plus profanes, et il est à supposer qu’aucun de ses plus petits détails n’échappa aux initiés. On ne saurait trop en faire la remarque.

Comme il était facile de le prévoir, on y retrouve le gauchissement. À propos de la direction horizontale, Mouillard dit :


« La gouverne à droite ou à gauche est réalisée par l’oiseau de plusieurs manières, telles qu’une légère inflexion du corps dans la direction désirée, un ploiement partiel de l’aile de ce côté, une déformation d’une extrémité d’aile, de manière à arrêter l’air à ce point et à tourner sur lui comme sur un pivot, etc… »