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LE VOL SANS BATTEMENT

Il le fit dans un mémoire qui avait pour titre « Une méthode d’expérimentation sans danger » (A programme for safe experimenting). C’est dans cet écrit que nous voyons pour la première fois cité le titre qu’il a adopté le Vol sans battement. La communication de Mouillard parut dans le numéro d’août de la Revue Aéronautics que publiait à-cette époque le Américan Engineer and Railroad Journal. L’article est pour sa majeure partie composé du texte que l’on trouvera au chapitre « Aéroplane fixe » du présent ouvrage, ce texte ayant été précédé des considérations suivantes :

« J’ai été prié de préparer un mémoire pour le Congrès International de navigation aérienne qui va se tenir à Chicago, et je sens que. je ne puis mieux servir la cause de l’aviation, et aider autrui à obtenir des résultats pratiques, qu’en décrivant une méthode d’expérimentation pour un appareil de vol à voile auquel j’ai longuement réfléchi, et que j’aurais très certainement sorti de moi-même depuis longtemps, si la perte de ma santé ne m’avait laissé trop infirme pour réaliser les. manœuvres et efforts nécessaires.

« J’ai décrit cette méthode au long de mon second livre « Le vol sans battement » (Flight without Flapping), mais comme celui-ci ne sera pas publié à temps pour le Congrès, j’ai l’honneur d’offrir à cette Assemblée les premiers fruits de mes réflexions, pendant plusieurs années, concernant la meilleure méthode pour essayer un aéroplane destiné à planer, porté par le vent, comme un oiseau voilier.

« La méthode n’est pas nouvelle. Elle a été proposée plusieurs fois, notamment par le comte d’Esterno et par le capitaine Le Bris, et elle fut vraisemblablement employée par Dante, lors de ses exploits au-dessus du lac Trasimène, car elle consiste simplement à faire les expériences au-dessus de l’eau, l’aviateur pouvant