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Devant le n° 5, « à vis les Halles », était la maison des Trois Suisses[1] Le N° 5 a été construit en 1730[2].


s 2, 4 et 6. Emplacement des anciennes maisons appelées les Cabarets (voir rue du Champ-Jacquet).

N° 4. Le linteau de sa porte d'entrée est daté de 1724. La façade présente deux pilastres doriques, les clefs de voûte des fenêtres sont sculptées ; la toiture est surmontée d'une lanterne carrée, couverte en ardoises et sommée d'un toit à quatre faces qui se voit de la place du Champ-Jacquet.

N° 8. Le Présidiat se trouvait, avant l'incendie de 1720, sous cette maison et sous la partie de la rue s'étend au-devant d'elle. On voit encore au nord de la cour la façade sud de la Chambre criminelle, reconstruite en 1724. À l'ouest de cette cour est un bâtiment dont le premier étage était occupé par le chapelain de la prison (voir impasse Rallier du Baty).

Boulevard de la Tour-d'Auvergne (Canton S.-O.).

Ce boulevard, percé en 1863, porte le nom de Théophile-Malo Corret de Kerbauffret de la Tour d'Auvergne, surnommé le Premier Grenadier de France, mort au combat d'Ober-Hausen, en Bavière, en 1800. Il porta jusqu'en 1870 le nom d'avenue Napoléon III[3]. Quelques archéologues ont pensé que la voie romaine de Nantes passait près du boulevard, au lieu de suivre la rue de Nantes[4].

Il remplace trois anciens chemins : le Chemin neuf ou ruelle de l'Arsenal, qui allait du nord-est au sud-ouest, - le Chemin Creux, compris actuellement dans les dépendances de l'Arsenal, - et enfin le Chemin de la Villette, situé sous la caserne de Guines et aboutissant autrefois à la Maison de la Villette (voir p. 378)[5].

  1. Arch. dép., Réformation du domaine de Rennes de 1646, f° 131 r°. - Min. de Gohier, notaire à Rennes, 14 novembre 1675.
  2. Terrier de Rennes de 1739, p. 120.
  3. Les Rues de Rennes de 1739, p. 120.
  4. Histoire archéologique de l'époque gallo-romaine de la Ville de Rennes, par Toulmouche, p. 216.
  5. Cadastre de 1840.