un corps de logis flanqué de deux petites ailes non saillantes. Un porche à six arcades du côté du jardin formait un commencement de cloître.
L'intérieur comprenait au rez-de-chaussée un salon boisé à l'est, et un réfectoire et des parloirs à l'ouest ; - au premier étage le choeur des religieuses à l'est et des cellules, - et d'autres cellules dans les mansardes. Une cour triangulaire, avec un portail, s'étendait au sud de la maison ; on y voyait des communs à l'est et à l'ouest, et à son angle nord-ouest un petit donjon au-dessus d'un escalier[1].
La chapelle, surmontée de chambres, était construite au nord, de la rue d'Antrain, vis-à-vis du n° 62. La Houblonnière appartenait en 1652 à Jean Morel, procureur au Présidial[2], qui la céda par échange en 1665 à Pierre Aubrée de la Granelais, avocat à la Cour[3]. Les Frémont du Verger la vendirent en 1677 à Jeanne du Chasteigner, de de la Thébaudais, qui en fit don aux Petites Ursulines. Les terrains situés au nord furent acquis en 1695 des Bourgand de la Henrière, qui les tenaient des Avril[4]. Enfin les Petites Ursulines achetèrent en 1748 la maison de la Grande-Cochardière, dont il sera parlé sous la rue de ce nom.
Le couvent fut transformé pendant la Révolution en hôpital militaire pour les galeux, sous le nom d'Hôpital de la Concorde[5].
La voie gallo-romaine d'Ingena (Avranches) devait traverser à peu près le bâtiment conventuel du nord-est au sud-ouest[6]
- ↑ Arch. dép., I, Q, 8.
- ↑ Arch. dép., Min. de Gohier, 24 août 1652.
- ↑ Arch. dép., Min. de Gohier, notaire à Rennes, 5 septembre 1665.
- ↑ Arch. dép., Ursulines, H, 91. - Saint-Melaine, H, 2, p. 689.
- ↑ Pouillé de Rennes, par le chanoine Guillotin de Corson, III, 234. - Histoire de Rennes, par Marteville, III, 50. - Arch. mun., Compte des Miseurs de 1785.
- ↑ Histoire archéologique de l'époque gallo-romaine de la ville de Rennes, par Toulmouche, plan.
