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Saint-Jean ; une curieuse discussion s'éleva en 1756 entre le clergé de ces deux paroisses au sujet de l'enterrement d'un homme décédé dans l'hôtellerie[1].

N° 31. Le collège des Eudistes remplace l'ancien couvent des Capucins. Les capucins s'établirent à Rennes dans un terrain que la Communauté de Ville fit acheter pour eux en 1604 à Me Pierre Mocqué de la Placette, veuf de Marguerite Guynier, à laquelle appartenait le terrain[2]. Le couvent vendu nationalement en 1792, devint une fabrique de chapeaux[3]. Les Eudistes l'achetèrent en 1828 pour y établir un collège[4].

Ancienne maison, rue d'Antrain
Ancienne maison, rue d'Antrain

Les constructions anciennes ont complètement disparu ; elles comprenaient quatre bâtiments enfermant une cour carrée, avec un cloître sans caractère, à piliers carrés ; ces piliers avaient quatre pieds de hauteur et reposaient sur des murettes de deux pieds[5]. La chapelle se trouvait devant le bâtiment est du couvent (sur la moitié nord de la façade du collège actuel) ; elle a été bénite en 1605[6] ; elle avait 78 pieds de longueur et 28 de largeur ; sa voûte était lambrissée en berceau. Elle se composait d'une nef à chevet droit, flanquée à l'est de cinq chapelles communiquant entre elles[7], éclairées par deux croisées chacune et formant un collatéral un peu moins long que la nef. Le choeur était percé de deux fenêtres. Le choeur des religieux se trouvait derrière l'autel. Une petite fenêtre faisait communiquer l'église avec une tribune réservée aux malades.

  1. Arc. dép., Eglises paroissiales, G, 530.
  2. Arch. dép., Saint-Melaine, H, 6. - Arch. mun., 297.
  3. Histoire de Rennes, par Marteville, III, 46.
  4. Pouillé de Rennes, par le chanoine Guillotin de Corson, III, 602.
  5. Arch. mun., 297.
  6. Pouillé de Rennes, par le chanoine Guillotin de Corson, III, 118.
  7. Pouillé de Rennes, par le chanoine Guillotin de Corson, III, 119.