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la Motte ; à l'appui de sa demande, il disait dans une lettre du 31 juillet 1765[1] que ce passage était dangereux la nuit : « Les libertins et tapageurs, y lit-on, ont coutume de s'y cacher pour attaquer et insulter ceux qui passent, soit pour aller sur la Motte, soit pour rentre en ville ».

Le Préseident de Farcy se fit afféager en 1776 une partie des douves du côté de Saint-Georges pour en faire un jardin potager[2]. Les écuries étaient aussi de ce côté (voir n° 23, rue Victor-Hugo) et les dépendances s'étendaient jusqu'au bas de la Motte.

L'hôtel de Cuillé a eu en 1788 son heure de célébrité : il comprenait alors, outre les bâtiments actuels, des constructions qui leur faisaient suite vers le sud ; c'est dans le grand salon de la partie détruite que le Parlement, cerné par les troupes et acclamé par la foule, se réunit chez le Président de Farcy, le 2 juin 1788, au cours de sa résistance à l'absolutisme du pouvoir central, lorsqu'il eût été chassé du Palais pour avoir défendu les privilèges[3]. — L'hôtel de Cuillé reçut encore en 1795 les parlementaires révolutionnaires pendant les négociations qui aboutirent au traité de paix éphémère de la Mabilais[4], et réunit dans un banquet les négociations des deux partis.

Rue de la MOTTE-FABLET (Cantons N.-E. et N.-O.).

Elle porte le nom du maire de Rennes qui la fit ouvrir en 1783 ; on l'appela en 1792 rue de Beaurepaire, en l'honneur de l'héroïque com-

  1. Arch. mun. 117.
  2. Ibid
  3. Résumé du Cours d'Histoire de Bretagne, par A. de la Borderie : La Bretagne aux temps modernes, p. 269 et suivantes. — Histoire de Rennes, par Marteville, III, 143. — Les Origines de la Révolution en Bretagne, par B. Pocquet, I, p. 156 et suivantes.
  4. Histoire de Rennes, par Marteville, III, 271.