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ÉCH.
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d'un petit cartouche à queues d'aronde qui porte, comme à l'extérieur, la date de 1553. — Près de l'entrée du chœur se trouve une niche peu profonde, ornée d'une petite console et d'un dais circulaire très saillant : elle est flanquée de deux pilastres corinthiens cannelés. — Enfin le pilier qui s'élève au-devant du croisillon est posé sur une demi-pierre tombale qui semble figurer un personnage gravé au trail : celte pierre est entourée d'une bordure avec une inscription en majuscules gothiques sur laquelle on lit .

Le chœur est à chevet droit : la fenêtre en arc brisé qui l’éclairait est actuellement bouchée. Il présente de chaque coté une petite crédence trilobée : une porte carrée conduit à la sacristie.

Il est flanqué de deux chapelles qui communiquent avec le transept au moyen de deux arcades en arc brisé, et au chœur au moyen de deux autres arcades soutenues par des piliers circulaires. — La chapelle sud présente sur sa face méridionale une ancienne tombe-arcade, transformée en porte: la tombe est en anse de panier et ornée d’un tore et d'une gorge : on voit en outre les traces d'une archivolte probablement à choux frisés et de deux pinacles. Près d'elle se trouve une petite crédence trilobée, Une fenêtre en arc brisé est percée au-dessus de cet enfeu : elle est ornée d'un tore reposant sur deux petites bases polygonales. — La chapelle nord possède une tombe-arcade analogue, mais qui n'a conservé aucune trace d'archivolte ni de pinacles. Sa fenêtre est en are brisé et entourée d’un simple tore. Une petite porte en arc brisé ornée d'un tore donne accès, vers l'est, dans la sacristie. — Un pilier circulaire muni d’un chapiteau mouluré occupe l'angle nord-ouest de la chapelle et reçoit une des retombées de l'arcade qui réunit cette chapelle au transept. — On voyait autrefois dans l’église une pierre tombale armoriée dépendant du manoir de Saint-Cyr (voir rue de Brest, n° 147).

C'est dans l'église Saint-Etienne que fut inhumé en 1734 le maire de Rennes, Rallier du Baty (1).

Le cimetière se trouvait sur l'emplacement du placis actuel : c'est là que se pratiquait au moyen âge, le jour de la Quasimodo, un singulier usage que nous fait connaître un règlement de 1415: le recteur présentait au Chapitre deux florins et demi d'or et des pelotes de différentes couleurs que l'évêque et le Chapitre lançaient dans le cimetière et que le sous- chantre ou son remplaçant servait avec une raquette : le dernier procès- verbal connu relatant cette coutume date de 1564 (2), —— L'angle sud-est du

[1] [2]

  1. Bulletin de la Soclété Archéologique d'Ille-et-Vilaine, X, 364.
  2. Pouillé de Rennes, par le chanoïne Guillotin de Corson, I, 310, — Histoire de Rennes, par Marteville, II, 6.