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maux malgré le traitement par le permanganate ou l'acide chromique, mais la mort est toujours très lente à se pro duire. »

Calmette obtient des résultats analogues en expérimentant avec le venin du naja (ind. bibl. 12). Néanmoins, il préfère au permanganate le chlorure d’or en solution au 1/100 (1892).

En 1894, il écrit (ind. bibl. 13) :

« Les hypochlorites alcalins donnent des résultats bien supérieurs à ceux de toutes les substances signalées jusqu'ici comme antidotes du venin ; il suffit de trois gouttes d’une solution à 1/12{{e|e} de chlorure de chaux solide ou d’hypochlorite de soude pour détruire immédiatement in vitro l'activité de 1 milligramme de venin de cobra ou de 10 milligrammes de venin de vipère dissous dans 1 c.c. d’eau.

« On peut injecter de grandes quantités de ces hypochlorites dilués dans les tissus, dans les séreuses et même dans les veines sans provoquer aucun accident. Ils sont encore très efficaces lorsqu'on les injecte au bout d’un temps relativement très long après l'inoculation venimeuse, et à une grande distance du point inoculé.

« Les hypochlorites de soude, de potasse, toujours fortement alcalins, ont l'inconvénient d’occasionner d'assez vives douleurs, surtout si on emploie des solutions ordinaires du commerce dont la teneur en chlore varie de 11 à 15 litres par 1000 c.c.

Le chlorure de chaux solide, purifié, est d’un emploi plus commode ; grâce à sa faible alcalinité, il n'irrite pas les tissus et ne provoque aucune souffrance chez les animaux.