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Le permanganate de potasse préconisé par de Lacerda au 1/100e et en injection sous-cutanée autour du lieu de la morsure, fait le sujet d’une communication à l’Académie des sciences (1882) présentée par de Quatrefages (ind. bibl. 7). Vulpian, contrôlant les résultats obtenus, conclut que les injections ne seront efficaces que si elles sont faites immédiatement après la morsure (ind. bibl. 8). Urueta, dans sa thèse, rapporte une ou deux expériences faites avec cette substance employée contre l'envenimation et dont les résultats lui sont peu favorables (ind. bibl. 9).

Kaufmann (1889) (ind. bibl. 10), expérimentant avec le venin de vipère, voit qu’en présence du venin le permanganate perd sa coloration violette et prend une coloration brune et que le permanganate en solution à 1/100e exerce une action sur le venin, mais il accorde la préférence à l'acide chromique en solution à 1/100e. Il écrit ailleurs (ind. bibl. 11) :

« 4o Le permanganate, comme l’acide chromique en solution à 1/100e, empêche complètement l'apparition des accidents locaux ou les enraye quand ils ont déjà commencé à se produire au moment du traitement.

« 2o Ni le permanganate de potasse, ni l'acide chromique ne détruisent complètement la substance du venin qui produit les accidents généraux, mais ils atténuent l'un et l’autre son action. Ainsi une dose de venin simplement mortelle ne produit presque aucun accident, ni local ni général si le venin est traité préalablement par le permanganate de potasse ou l'acide chromique ; mais une dose de venin doublement ou triplement mortelle manifestera encore ses effets généraux, quoiqu'il n'y ait dans ce cas aucun accident local. Des doses très fortes tuent les ani-