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nous à appris également que la gravité de l'intoxication chez les animaux d'expérience varie selon la région mordue.

Considérées au point de vue de l'influence de la localisation de la morsure, nos observations donnent les résultats suivants :

Lieu mordu Nb. de cas Cas mortels Mortalité %
Doigts 11 1 9 %
Ples interdigitaux 3 1 33 %
Main 4 2 50 %
Pied, malléole, jambe 8 3 36 %
Sein, front, ventre 3 3 100 %

Les morsures des doigts sont peut-être les plus bénignes parce qu'il est plus facile d'en exprimer le venin par pression ou par succion.

h) La protection de la région lésée : les vêtements empêchent la pénétration des dents du reptile et essuient en outre une partie du venin.

i) L’envenimation antérieure : Viaud-Grand-Marais prétend qu’elle ne préserve pas d’une nouvelle envenimation. Ce point est discutable et rentre dans la question de l'immunité acquise. Or nous savons que beaucoup de régions possèdent leurs chasseurs de vipères et que quelques-uns d’entre eux jouissent d’une immunité qu’ils entretiennent en se faisant mordre de temps en temps par ces animaux. Toutefois, comme il s’agit là d’un cas particulier et que la durée de cette immunité acquise peut être très courte, l'opinion de Viaud-Grand-Marais reste la vraie en fait.

Enfin nous devons ajouter que le traitement peut singulièrement modifier le pronostic et nous pouvons affirmer