Page:Le venin des vipères françaises.djvu/91

Cette page n’a pas encore été corrigée

tance de l'échidnisme chronique et nous pensons qu’un poison aussi actif que le venin peut dans certains cas imprimer des modifications assez notables dans la nutrition générale de l’organisme, mais nous pensons aussi que les faits de ce genre déjà relativement rares doivent être encore diminués d’importance si l’on en retranche tous ceux qui peuvent relever d’une autre cause.

§ 8. — Pronostic.

La mortalité consécutive à la morsure par vipère est de 1 pour 100 d’après Fontana.

Viaud-Grand-Marais donne le chiffre de 4 pour 100 concernant la vipère aspis de Vendée, la mortalité due à la péliade étant inférieure. Fredet, en Auvergne, a relaté 6 fois la mort sur 140 observations. Les conditions qui peuvent faire varier le pronostic sont déterminées par Viaud-Grand-Marais. Elles dépendent : 1o du serpent, 2o du blessé.

1o Conditions dépendant du reptile. Ce sont :

a) L’espèce. La vipère aspis est plus dangereuse que la vipère peliade parce qu’elle dispose d’une plus grande quantité de venin ;

b) L’âge, la grosseur, la force et l’état d’excitation du reptile ;

c) La dépense plus ou moins récente de venin faite par le serpent. Ce dernier est d’autant plus à craindre qu’il y a plus de temps qu’il a mordu ; cela non seulement parce qu’il dispose de plus de venin, mais aussi parce que le jeûne augmente la toxicité du venin (obs. XIV) ;