Page:Le venin des vipères françaises.djvu/88

Cette page n’a pas encore été corrigée

circula- pour produire les effets généraux qu'on observe, qu’une autre partie se diffuse de proche eu proche et détermine l’œdème voisin de la piqûre. La sérosité venimeuse de l’œdème est reprise par la circulation plus tard et peut déterminer la mort chez des individus qui ont résisté aux accidents primitifs. Dans nos pays tempérés où la mort ne survient qu'au bout de plusieurs heures, de huit jours même parfois, c’est de cette façon qu’elle arrive. »  Autrement dit, meurt-on par l’action de l’échidnotoxine ou par celle de l’échidnase ou plutôt quelle est la part relative que prennent ces deux principes dans la production de la mort, telle est la question que nous pouvons poser sans pouvoir la résoudre d’une manière satisfaisante. Il est certain que l’échidnotoxine suffit à amener la mort. L’expérimentation l’a montré, la pathologie confirme ces résultats en montrant que la mort peut être précoce et due à des syncopes ou à une dyspnée toxique précoce, Mais la pathologie ne montre pas si l’échidnase, si la lésion locale est capable de produire la mort par action toxique indépendante de l’action mécanique. L’expérimentation pourrait peut-être donner la solution du problème.

§ 7. — Envenimation chronique.

L’envenimation vipérique peut se terminer autrement que par la guérison ou par la mort survenant dans un délai assez rapproché. Viaud-Grand-Marais décrit en effet l’echidnisme chronique, qui peut durer plusieurs mois et est toujours consécutif à une envenimation aiguë. (Ind. bibl. 5 et 6.)