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moment de la mort (obs. XXVI). L’enfant de l’observation XXVII meurt au troisième jour, avec des sueurs visqueuses, un pouls petit, serré, filiforme, souvent imperceptible, environ 160 ; la respiration est à 30. Le gonflement fait tout le tour du thorax. Le malade de l’observation XVIII, homme de 60 ans, meurt le lendemain matin dans un coma profond. Un jeune garçon (obs. XXXI), meurt le surlendemain de sa morsure, par asphyxie.

Nous voyons donc la mort survenir par syncope, par asphyxie ou dans le coma. Si la syncope et le coma indiquent bien l'action d’une substance toxique sur le système nerveux il n’en est pas toujours de même de l’asphyxie. Celle-ci peut, en effet, relever d’une dyspnée toxique mais elle peut aussi, surtout dans les cas où elle est tardive, relever des causes mécaniques telles que l’œdème de la de la glotte ou les phénomènes de congestion du côté du poumon.

Si nous considérons dans les observations XXIV et XXV, d’une part, l’intensité des phénomènes locaux, d’autre part, la date relativement tardive de la mort ; nous sommes embarrassés pour expliquer sa cause, surtout si nous remarquons que dans l’observation XXV celle-ci survient après plusieurs jours d’amendement dans les symptômes généraux.

Nous savons que Kaufmann pense que, dans la majorité des cas, la mort est la conséquence des altérations locales produites par le venin. M. de Boismarmin commentant son observation (obs. XXVI) émet une hypothèse à peu près analogue : « De l’observation de ces faits, écrit-il, je crois devoir conclure qu’après le départ du venin dans la piqûre, une partie du venin entre dans la circula-