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L’enfant de l’observation XX présente, au septième jour, de la congestion pulmonaire à droite et en bas persistant encore au neuvième jour. Dans les observations XVII et XX la fièvre accompagne d’ailleurs l’évolution des symptômes pulmonaires. Il faut, pour l’expliquer, faire intervenir une légère infection favorisée par la congestion.

§ 5. — Marche de la maladie.

Dans la grande majorité des cas, la terminaison de l’envenimation vipérique est favorable. Aux symptômes d’intoxication générale succèdent les phénomènes de réaction. Le poids redevient plus fort, la froideur est remplacée par la chaleur naturelle, cela 4 heures après la morsure (obs. I) ; le pouls remonte le lendemain matin (obs. IV) : neuf heures après l’accident la peau s’est réchauffée et le pouls est moins faible et moins accéléré (obs. XIII). Le pouls peut d’ailleurs remonter alors que d’autres symptômes d’intoxication persistent. Il peut aussi retomber après s’être remonté (obs. XVII). Dans certains cas la terminaison se fait par crises. Les sueurs profuses apparaissent (obs. III). La réaction se produit au bout d’un temps très variable et parfois elle est assez lente à se produire. C’est ainsi que la sudation copieuse accompagnée de moiteur (après absorption de jaborandi) n’apparaît qu’au quatrième jour (obs. XII). Les symptômes d’adynamie ne disparaissent que lentement et au quinzième jour le blessé se tient à peine assis ; trois mois et demi après l’accident il est encore dans un état de faiblesse considérable (obs. XI).