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qu’un mois ; après l’accident, à la dernière phalange du doigt et à la partie mordue (obs. XXXII). Il est probable qu’elle n’est pas signalée plus souvent parce que les médecins n’ont pas observé sa chute qui est trop tardive, ou parce que dans certains cas, les parties mordues ont été modifiées par les topiques et les traitements locaux.

L'hypothermie du membre blessé est signalée (obs. XII et XVI). Dans l’observation XIV, il survient au 5e  jour dans le doigt piqué et dans la région métacarpienne correspondante de la démangeaison qui persiste au 6e , au 7e  et au 8e  jour encore à la phalange piquée. De même le blessé de l’observation XVII présente sur les parties qui ont été le siège de l’œdème un prurit marqué, apparaissant au 14e jour et persistant encore au 19e époque à laquelle on constate une desquamation fine de la peau.

L’angioleucite et rengorgement ganglionnaire sont signalés dans quelques observations. Les ganglions lymphatiques de l’aisselle droite sont indurés et douloureux à la pression (obs. VII). Le soir de l’accident, on constate de la rougeur et de la douleur au niveau du ganglion épitrochléen et, à partir de ce ganglion, une traînée lymphatique jusqu’à l’aisselle (obs. XV) alors qu’à ce moment la main seule est enflée. Dans la même observation, au 14e jour, alors que l’avant-bras est désenflé, il reste encore un peu de dureté à la partie interne du bras. Il semble, dans ce cas du moins, qu’il s’agit d’une inflammation indépendante de l’action du venin et en effet, la dent de la vipère ne crée pas toujours une plaie aseptique. C’est ainsi que Viaud-Grand-Marais signale le développement d’abcès autour des crochets, relevant certainement d’une infection indépendante de l’action du venin.