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sure au moment où le blessé cherche à le saisir pour s’en débarrasser (obs. XI).

Il se peut qu’il n’y ait qu’un seul crochet qui pénètre (obs. I, XIV XXV) ; dans d’autres cas ils Pénètrent tous les deux, et parfois si profondément que la vipère ne peut lâcher prise et que le blessé est obligé de l’arracher (obs. I, XVII).

La douleur consécutive à la blessure est d’intensité variable, tantôt à peine perçue (obs. II, XIV), comparable à une piqûre d’épingle (obs. XV) ; d’autres fois elle est très douloureuse (obs. XII, XXIX), pouvant même provoquer l’évanouissement immédiat (obs. XXXV).

L’écoulement sanguin consécutif à la morsure est très minime, dans toutes les observations où il est signalé. Il peut même faire défaut (obs. II).

Le premier symptôme local, consécutif à la piqûre, consiste dans un gonflement qui débute autour de celle-ci par une auréole violacée pour s’étendre de proche en proche à une portion plus ou moins grande du membre blessé, pouvant même envahir le tronc. Dans ce cas il a tendance à ne pas dépasser la ligne médiane et à rester localisé au côté qui répond à la partie lésée. Cependant cette tendance n’est pas absolue et dans les cas très graves le gonflement peut être généralisé (obs. XXI, XXIII). Par contre il peut être très peu étendu (obs. II, XIV).

La marche de cette tuméfaction œdémateuse est très intéressante à considérer. Comme c’est un phénomène qui frappe, et qui effraie par son mode d’extension, il est généralement bien décrit dans les observations. L’analyse de quelques-unes donnera mieux qu’une description une idée de sa marche.