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« Les branches grêles de Henle et les collecteurs sont ordinairement sains, quelquefois on peut y rencontrer une desquamation légère. Elle se fait alors en masse, des files de cinq ou six cellules viennent se placer dans la lumière de ces canaux. Le noyau de celles-ci est mal coloré et le protoplasma granuleux ; dans les intoxications lentes seulement vers le deuxième ou troisième jour, on trouve cette lésion. » 

§ 4. — Congestions et Hémorragies viscérales.

Nous étudions à part ces phénomènes de congestions et d’hémorragies parce qu’il nous semble très difficile de faire la part relative qui revient, dans leur production, à chaque élément constitutif du venin. Relèvent-ils de l’échidnase, de l’échidnotoxine, ou d’une substance spéciale conférant au venin des Vipéridés cette propriété hémorragipare ?

Nowack (ind. bibl. 7) expérimentant avec les venins de divers reptiles des pays chauds, chauffés à 80° et ainsi dépourvus de leur propriété phlogogène, a néanmoins, constaté à l’autopsie des animaux envenimés des lésions congestives des reins, des poumons et de l’intestin. Noc, au contraire, prétend avec Calmette qu’à cette température, le pouvoir hémorragipare des venins disparaît.

« En chauffant, écrit Noc (ind. bibl. 9), les divers venins graduellement de 60° à 80° pendant une demi-heure, en tube scellé au bain-marie, j’ai pu me rendre compte que tous les venins perdent complètement la propriété hémorragipare et ne déterminent chez la souris qu’un léger œdème pour toute réaction locale{{corr|.....|[…]