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« 3o  Que l’oxygène au lieu de former presque un volume égal d’acide carbonique, ne forme qu’une très faible proportion de ce gaz, de sorte que le sang veineux quoique dépouillé de sou oxygène, ne se charge que faiblement d’acide carbonique.


D. — Anatomie pathologique.


La physiologie n’est pas seule à montrer l’action du venin sur le système nerveux.

Charrin et Claude sont parvenus à matérialiser, pour ainsi dire, cette action sur les neurones en mettant en évidence les lésions anatomo-pathologiques (ind. bibl. 6).

« Le 4 novembre 1897, on injecte à un lapin de l’extrait de sangsue, le produit de cinq têtes ; puis quelques jours après, on introduit sur la peau 1 mmgr. de venin. Ce lapin, vacciné contre l’action coagulante de ce venin sous l'influence de l’extrait de sangsue, résiste à ce poison. Néanmoins cette immunisation n’étant pas absolue, on voit survenir un amaigrissement marqué, qui, cependant cesse assez promptement. L’animal paraissait assez ])bien, lorsque, vers la fin de décembre, se sont développés des accidents progressifs caractérisés par de la faiblesse, par de l’atrophie musculaire. Le 22 janvier 1898, l’évolution de ces accidents permettait de constater l’existence d’une [paraplégie spasmodique avec retards dans la sensibilité, dans les réactions réflexes ; il existait aussi des troubles trophiques, une parésie prononcée des membres antérieurs. Bientôt les muscles du thorax ont cessé de fonctionner, l’asphyxie a déterminé la mort.