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semble exercer en effet sur cet organe une action particulière. Chez un chien envenimé, Kaufmann a vu que l’excitation du nerf pneumogastrique droit, par des courants induits, ralentissait les battements du cœur sans parvenir cependant à l’arrêter. Le même phénomène se produit si l’on excite le bout périphérique du nerf pneumogastrique après section préalable.

Il pense aussi, mais cela sans donnée expérimentale, que le venin exerce une action excitante sur le système accélérateur.

« La faiblesse des battements cardiaques et le petit volume des ondées s’expliquent par l’accélération des contractions du cœur. La succession des battements est tellement rapide que le cœur n’agit à chaque systole que sur une petite masse de sang, car il devient impossible que le cœur se remplisse complètement entre deux systoles.

« Si les nerfs accélérateurs sont excités par le venin, comme je le pense, le volume des ondées doit être évidemment faible. On a constaté, en effet, que l’excitation des nerfs accélérateurs diminue le débit malgré l’accélération. La grande précipitation des mouvements n’augmente pas le travail utile mais au contraire le diminue.

« Une autre condition qui doit contribuer à la faiblesse des ondées, c’est la vaso-dilatation vasculaire périphérique et les hémorragies capillaires qui en sont la conséquence. Le sang, en effet, s’accumule dans les organes qui sont le siège de la congestion, il en résulte que la quantité totale qui circule dans les gros troncs est diminuée beaucoup. L’énorme congestion du tube digestif accompagnée