douloureuses. On i)pouvait les piquer, leur couper la peau et les tissus sans qu’ils manifestassent aucune réaction.
« La sensibilité générale subit donc sous l’action du venin une dépression profonde.
« L’action stupéfiante du venin diffère de celle produite par la morphine et les autres narcotiques en ce que les animaux conservent toute leur intelligence intacte…
« Le venin agit donc comme anesthésique, comme narcotique, mais sans altérer sensiblement les facultés intellectuelles. Les régions élevées de l’encéphale semblent moins ressentir ses effets que les ganglions de la base, la moelle et les nerfs de la sensibilité générale. »
B. — Perturbation dans la pression sanguine et troubles
circulatoires.
Kaufmann (ind. bibl. 3) montre que « aussitôt que le
venin a pénétré dans le torrent circulatoire, il détermine
une dépression énorme de la tension artérielle qui s’accuse
de plus en plus jusqu’à la mort. Cet abaissement si remarquable
de la tension artérielle est accompagné d’une accélération
considérable des battements cardiaques. Le pouls
est fréquent, mais il est très faible, et, à un moment
donné, il devient presque imperceptible à l’exploration
digitale. »
Kaufmann explique l’abaissement de la tension artérielle ]par la dilatation capillaire périphérique, que décèlent les apoplexies et les épanchements sanguins dans la trame des tissus, et par la faiblesse des contractions cardiaques explicable elle-même par l’accélération du cœur. Le venin