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vipérinés, groupe dans lequel rentrent nos vipères françaises, occupant au point de vue de là fonction hémolytique une place intermédiaire. Noc conclut que « la différenciation des hémolysines permet de classer les venins en plusieurs groupes, qui se rapprochent des groupes déterminés par les naturalistes, dans la classification des espèces venimeuses. »

§ 3. — Action du venin sur la coagulation du sang.

L’historique nous a appris que cette action était variable et fonction de la nature du sang mis en expérience. Phisalix nous a montré que le venin de vipère coagulait le sang de lapin tandis que le sang de chien mis en sa présence, restait incoagulable.

Si nous rappelons en quelques mots l’expérience de Phisalix, nous voyons le sang de chien incoagulable, noir, ne rougissant plus par agitation, avec les globules rouges hémolysés, tandis que les blancs sont plus résistants. Le sang de lapin, au contraire est coagulé, mais il reste rouge et peut fixer pendant plus de deux heures l’O. par agitation. Les globules rouges sont plus résistants que les globules blancs et hémolysés après eux.

« Le venin de vipère, conclut Phisalix (ind. bibl. 14), exerce donc une action directe sur la coagulabilité du sang et le sens de cette action paraît être en rapport avec la résistance relative des deux espèces de globules. En effet, chez le chien, ce sont les globules rouges qui sont les premiers attaqués par le venin, chez le lapin, ce sont les globules blancs ; dans le premier cas le sang est incoa-