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dissoudre les globules de lapin. Il faut en conclure qu’il contient un principe sensibilisateur plus actif que celui du lapin. Ces laits corroborent ceux que M. Calmette a découverts ; ils montrent eu outre que c’est à la proportion relative d’antihémolysine et de sensibilisatrice dans le sérum, qu’il faut attribuer le rôle le plus important dans l’action hématolytique des venins. »

Nous voyons d’après tout ce qui précède, que le phénomène de l’hémolyse est essentiellement variable, puisqu’il dépend de plusieurs facteurs qui sont l'hémolysine du venin, la sensibilisatrice et l’antihémolysine du sérum. Il faut ajouter un quatrième facteur, la résistance propre du globule sanguin, mis en expérience. Phisalix montre que les globules du lapin sont plus résistants que ceux du chien. Noc a étudié les modalités de l’hémolyse, suivant qu’il s’agit de diverses sortes de venin, c’est-à-dire d’hémolysines variables. Il s’est arrangé de façon à laisser invariables les facteurs résistance du globule et sensibilisatrice du sérum et à annihiler l’effet du quatrième facteur antihémolysine.

Il a étudié l’action de un milligramme de venin (0.1 cm3 d’une solution à 1 % fraîchement préparée et non filtrée) sur 1 cm3 de globules de sang de cheval lavés et dilués à 5 % dans de l’eau physiologique, en présence de 0.2 cm3 de sérum de cheval chauffé à 58° (ind. bibl. 20).

Il a vu que un milligramme de venin de Pelias berus donne une hémolyse complète en 60 minutes, tandis que un milligr. de venin de cobra (Colubridé) donne le même résultat en 5 minutes, et un milligr. de venin de Bothrops (Crotaliné) en 3 heures et il montre que les venins les plus actifs, au point de vue de l’hémolyse, sont ceux des Colubridés, les moins actifs ceux des Crotalinés, les venins des