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le coagule promptement en sorte qu’il en empêche la circulation. »

Weir-Mitchell (1868) (ind. bibl. 2) étudiant l’action du venin du serpent à sonnettes prétend que, lorsque les animaux survivent à l’empoisonnement pendant un certain temps le sang perd la propriété de se coaguler et il attribue ce fait non à une insuffisance de fibrine dans le sang mais à une modification produite par le venin lui-même sur cette fibrine du sang. Pour lui, les globules rouges ne sont pas altérés quand la mort arrive rapidement et ils ne le sont que rarement dans les cas où elle arrive lentement.

Albertoni (1879) constate que chez les chiens empoisonnés par la vipère ; les globules rouges restent normaux de forme, mais non d’aspect coloré.

« Dans quelques cas, dit-il (ind. bibl. 8), ils avaient perdu leur matière colorante, laquelle était passée dans le plasma, qui était devenu roussâtre. » Les leucocytes sont réunis et amassés de façon à constituer de grandes plaques. Le sang traité par Peau, l’acide acétique très dilué et d’autres agents permet d’observer bientôt (pie les hématies se séparent et se dissocient, montrant ainsi une résistance bien moins grande qu’à l’ordinaire à l’action de ces mêmes agents.

Romiti (1883) a l’occasion de faire l’autopsie d’un forgeron de 40 ans, mort quatre heures après la morsure d’une vipère. Examinant le sang recueilli au voisinage de la morsure sans réactif et aussi en le traitant par la méthode de Bizzozero (sang mêlé à une solution de Na Cl à 7.5 % et coloré par le bleu de méthylène) il constate les modifications suivantes (p. 41 et 42, ind. bibl. 4) : « Les