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Phisalix a isolé aussi la substance qui produit les accidents locaux, l’échidnase de la substance qui produit les accidents généraux d’échidnotoxine.

« Quant à l’échidnase, j’ai réussi à l’isoler de l’échidnotoxine par le procédé suivant : on traite du venin de vipère frais par l’alcool absolu. Le précipité séparé est desséché, puis redissous dans une nouvelle quantité d’eau qu’on additionne de 5 à 6 fois le volume d’alcool absolu. Le deuxième précipité dissous dans l’eau inoculé à la dose de 1 mmgr. 05 produit encore les accidents locaux et généraux du venin entier. Enfin à cette dernière solution, on ajoute 5 fois son volume d’alcool à 95°. Le troisième précipité ainsi obtenu pèse après dessication 5 mmgr. 02. Dissous dans l’eau, il est inoculé en entier à un cobaye. Il survient un œdème énorme avec peau violacée et eschare consécutive, mais il n’y a pas d’accidents généraux ; la température, loin de s’abaisser, s’est élevée au contraire de 39° à 40°,1.

Dans ces diverses manipulations, l’échidnotoxine est détruite peu à peu ; l’échidnase résiste plus longtemps et peut être séparée par suite de l’inégale altérabilité. En raison de ces caractères et des accidents locaux qu’elle détermine, accidents très analogues à ceux produits par les diastases comme la pepsine ou la pancréatine, le nom d’échidnase semble parfaitement légitime. »

En résumé pour Phisalix, la composition du venin de vipère (Vipera aspis) est la suivante (p. 197, ind. bibl. 1).

« Eau 70 à 80 p. 100.

« Substances solides 20 à 30 p. 100, se décomposant en :