Page:Le venin des vipères françaises.djvu/205

Cette page n’a pas encore été corrigée

lorsque tout à coup il se met à pousser des cris de douleurs et à s’écrier ; « Je sens quelque chose de froid sur mon ventre et je souffre beaucoup On accourut, on le déshabilla et l’on trouva sous sa chemise une énorme vipère aspic par laquelle il venait d’être mordu ; trois heures après l’accident l’enfant succombait.

OBSERVATION XXX

Cas de morsure de vipère. — Mort.
(Dr Fredet. — Union méd., Paris, 1878, 3. s. XXV, rapportée par Kaufmann, in Les Vipères de France, p. 42.)

Dans la même année, dans le canton de Lezoux, Jeannette Brousse, âgée de 11 ans, glanait dans un champ de blé. Elle était pieds-nus. En marchant elle mit le pied sur une vipère étendue dons un sillon. Ce reptile se redressant, la mordit au niveau de la malléole externe de la jambe gauche, en deux points différents. L’enfant fut aussitôt transportée chez ses parents et malgré les soins éclairés d’un médecin appelé en toute hâte, succombait deux heures après avoir été mordue.

OBSERVATION XXXI

(Urueta. — Thèse de Paris, 1884, p. 40.)

M. G…, peintre de chasses, travaillait dans la forêt de Fontainebleau avec son fils, âgé de 10 ans, lorsque celui-ci se plaignit d’avoir été blessé à la cheville. Le père n’avait pas soupçonné que l’enfant eût été mordu par une vipère. Cependant au bout de dix minutes, l’enfant pâlit, se sentit mal et s’affaissa.

On enleva la chaussure et alors on put constater la marque des crochets de la vipère.

Rentré à la maison peu de temps après, il était déjà cependant trop tard pour donner des soins avec chance de succès, et, en effet, l’enfant mourut le surlendemain par asphyxie.