Je noterai comme phénomène général une somnolence assez forte dont je fus pris le jour de l’accident, vers 3 heures après-midi au bord de l’eau où je pêchais à la ligne Un verre de café en eut facilement raison.
J’ai constaté comme circonstance intéressante, que la vipère était en pleine digestion d’un gros mulot.
OBSERVATION XV (inédite.)
Madame Biquelet, âgée de 29 ans, a été le vendredi 21 juillet vers 10 heures du matin, mordue à la face externe de la première phalange de l’index droit à un centimètre au-dessus du premier pli du doigt.
Une incision horizontale ayant la morsure pour centre avait été faite par un parent au moyen d’un rasoir.
La piqûre ressemblait à une piqûre d’épingle par laquelle se serait produit un écoulement plus abondant que d’ordinaire ; la sensation éprouvée par la blessée avait aussi été la même que celle ressentie lorsqu’on est piqué par une forte aiguille.
Immédiatement après l’accident le doigt avait été fortement lié à sa racine et la plaie vigoureusement sucée.
La blessée entre à l’hôpital de Toul à 11 heures ; c’est-à-dire une heure après l’accident ; dès ce moment elle est prise de vomissements bilieux qui dureront jusque vers deux heures de l’après-midi, soit trois heures environ.
Pas de maux de tête, pas de syncope, pas de fourmillement dans le membre lésé.
Dès le soir de ce jour vendredi, la main est enflée ; l’avant-bras ne présente rien d’anormal, mais au niveau du ganglion épi trochléen rougeur et douleur, et à partir de ce ganglion jusqu’à l’aisselle traînée lymphatique.
Samedi matin 22. — Gonflement œdémateux dur de la main, de l’avant-bras, du bras et de l’épaule, phlyctène sur l’index autour de la plaie, sur le médius et dans le pli du coude ; rougeur et douleur très vive dans le creux axillaire. Pas d’appétit, constipation, à part ces deux faits, état général satisfaisant. Température 36°2 matin et soir.