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tantes pour le physiologiste, dont les principales sont des hémolysines, des coagulines, des protéolysines et des neurotoxines.

« Ces substances confèrent aux divers venins des caractères nettement différenciés qui peuvent servir à confirmer ou à compléter les bases de la classification zoologique des espèces venimeuses.

« C’est ainsi que les venins de Colubridés sont des venins pourvus d’hémolysines et de neurotoxines résistantes à la chaleur. Parmi les venins de Vipéridés, la plupart des Crotalinés ont des propriétés coagulante et protéolytique énergiques, mais sont dépourvus de neurotoxine et possèdent des hémolysines peu résistantes. Les venins de Vipérinés occupent une place intermédiaire, par leurs caractères physiologiques, entre les venins des Colubridés et ceux des Crotalinés. »

Considérant la substance qui agit sur les centres nerveux (neurotoxine) et celle qui produit les désordres locaux caractérisés par l’œdème et la digestion des tissus, substance que Flexner désignait par le terme d’hémorragine et d’après ce que nous enseigne Noc doit être un mélange de substances plus complexe (hémolysines, coagulines, protéolysines), Calmette (ind. bibl. 4) a montré que leur action était dissociable et qu’un chauffage de quelques minutes à 75° suffit à détruire l’hémorragine tandis que la neurotoxine ne disparaît qu’à partir de 90°, souvent même seulement au-delà de 98°.

Ces faits lui permettent de tirer des conclusions importantes (ind. bibl. 2) ;

« J’ai pu acquérir la certitude que les venins de diverses origines ne présentent de différences entre eux que par