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COMPLÉMENT


La clinique avait montré depuis longtemps que l’envenimation vipérique se traduit dans l’organisme par des symptômes locaux et par des symptômes généraux.

La découverte de deux principes toxiques différents, constituant le venin de vipère, l’échidnase et l’échidnotoxine (Phisalix) permet d’expliquer ce double mode d’action du venin.

L’échidnotoxine qui produit des effets généraux semble correspondre aux neurotoxines qui ont été isolées dans les venins d’autres serpents. Toutefois le terme échidnotoxine semble être d’une compréhension plus grande que celui de neurotoxine. L’anatomie pathologique nous apprend en effet que l’échidnotoxine est à la fois neurotoxique, hépatotoxique et néphrotoxique.

L’échidnase produit la lésion locale, caractérisée par un œdème hémorragique avec suffusions sanguines. L’étude de l’évolution clinique de cet œdème montre que ce principe semble diffuser dans les tissus par continuité, son action s’épuisant peu à peu à mesure qu’il s’éloigne du point d’inoculation. Elle répond au principe étudié dans d’autres venins et désigné sous le nom d’hémorragine (Flexner).