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XIX, XX) mais nous devons avouer que ces observations sont peu concluantes. En effet, trois de ces observations concernent des morsures de Pelias, espèce peu dangereuse (obs. XVIII, XIX, XX). Deux seulement concernent l’Aspic (obs. XVI et XVII) et sur ces deux dernières l’observation XVII seule présente quelque intérêt.

L’observation XVI, en effet, est pour nous sans valeur parce que l’injection de sérum a été beaucoup trop tardive (3e jour) faite à ce moment où l amélioration était déjà survenue, chez un enfant de 13 ans et en outre parce que la quantité de sérum employée fut pour cette même raison très minime (1 cc.). Elle nous apprend cependant que l’injection de sérum antivenimeux, à l’instar de celle d’autres sérums antitoxiques peut donner naissance à une éruption morbilliforme.

Observation XVIII. — Adulte, 26 ans, mordu par une vipère péliade. Injection de 10 centimètres cubes moins de 30 minutes après l’accident, alors que les vomissements existaient déjà avec tendance à la défaillance. Cessation des phénomènes généraux d’intoxication. Malgré une seconde injection de 10 centimètres cubes pratiquée le lendemain, les accidents locaux ont évolué comme à l’ordinaire, l'œdème ne se résorbant que lentement les jours suivants.

Observation XIX. — Jeune fille, 19 ans, injection tardive, 28 heures après l’accident. Amélioration le lendemain.

Observation XX. — Enfant, 12 ans. Injection de 10 cc. de sérum antivenimeux 3 heures ¼ après l’accident. Le lendemain état satisfaisant mais œdème et tuméfaction du