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permanganate de potasse (solution à 1 p. 100) peuvent être également employés.

Les injections doivent être profondes, multiples, disséminées autour du lieu de la morsure, leur rôle consistant dans la destruction du venin au lieu même où il a été inoculé.

Les solutions doivent être fraîchement préparées.

Ces moyens doivent être complétés par l'emploi du sérum antivenimeux, injecté aseptiquement sous la peau du ventre à la dose de 10 centimètres cubes. Cette dose pourrait être doublée sans inconvénient si l’intervention est tardive, ou renouvelée si une première injection n’était pas suivie d’un amendement des phénomènes d’intoxication.

Ces divers procédés ne s’excluent pas les uns les autres. Au contraire, ils se complètent.

Grâce au sérum antivenimeux, la mortalité causée par la morsure des vipères devrait être nulle. Malheureusement le sérum antivenimeux n’agit pas s’il n’est inoculé le plus rapidement possible après la morsure. Nous avons dit que Phisalix avait constaté que l’inoculation du sérum antivenimeux est inefficace chez le cobaye si on la fait plus d’une demi-heure après l’introduction du venin. Nous devons remarquer cependant qu’il s’agit du cobaye, animal relativement plus sensible que l’homme à l’action du venin et que chez l'homme le sérum antivenimeux de Calmette a donné de brillants résultats, employé même plusieurs heures après la morsure de serpents bien plus redoutables que nos vipères françaises.

Nous rapportons cinq cas de morsures de vipère traitées par le sérum antivenimeux (obs. XVI, XVII, XVIII,